Rot bist du Baum leuchtend und prächtig. Ist's Leben, ist's Blut was sich reckt da in tausend verästelten Armen, nach außen zum Greifen nach Sternen? Ist Wissen Erfüllung und Hilfe zum Leben oder drängt es uns Menschen nach schädlichem Tun? Baum des Wissens, vor mir schwebend bist du Ruine aus Tagen, als du noch angeschlossen am Kreislauf der Schöpfung? Reich verästelt bist du, gespalten die Zweige gierig gewinnend mehr noch und mehr. Du Baum des Wissens zeigt sich in dir notwenige Entwicklung vom Menschen errungen oder plattes Vergnügen bequem aus dem Sessel beglotzt im Konsum, eines am andern zur Schau nur geworden? Du Baum, des Wissens ohne Wurzeln, gespeist wirst du nicht mehr vom Boden, bist bodenlos, haltlos geworden. Du Baum bist du das Wissen der Welt? Bist du alles, die Fülle? Kennst du den Acker noch unter dir im feuchten Morgennebel? Die langen Schatten deiner Äste im Winter, wenn tief steht die Sonne? Kannst du noch Vögel einladen, wenn sie nisten wollen bei dir? Baum des Wissens, wie sind deine Früchte? Sind sie genießbar, genmanipuliert – giftig – radioaktiv? Bist du noch Leben, oder nur Wissen vom Leben, das einmal war? Kippst du ins »Aus«, Sperrmüll geworden, Entsorgungsproblem?
Baum des Wissens, eine Chance zum Leben hast du noch immer: Treibe doch Wurzeln nach innen zum Boden, zum Herzen der Welt. Dann würdest du wieder empfinden Wärme und Frost, Jubeln und Klagen, Nehmen und Geben, das wäre dann wieder deine Erfahrung und Früchte des Wissens würden Erkenntnis. Zum Baum der Erkenntnis könntest du werden. Du rotes Warnlicht, wärst Zeichen uns wieder, Zeichen der Hoffnung auf Einsicht des Menschen von Gott her gegeben: Zu lassen, was Tod bringt uns und Zerstörung. Deine Früchte, du Baum, wären mehr als Wissen, wären Weisheit vom Ursprung fürs Leben der Welt.,
Wolfgang Kuhn
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"Um der Früchte der Erkenntnis willen lohnt es sich, sich um das Paradies zu bringen" Ernst Haeckel
"On peut bien perdre le paradis pour récolter les fruits de la connaissance" Ernst Haeckel
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Ô arbre, rouge tu es, éclatant et superbe, est-ce la vie, est-ce le sang qui s'étire ainsi en des milliers de bras ramifiés tendus vers le dehors, pour saisir les étoiles ? Le savoir est-il épanouissement et nous aide-t-il à vivre ou bien nous incite-t-il, nous les humains, à des actes nuisibles ? Arbre du savoir, tu flottes devant moi, es-tu une ruine témoignant de ces temps où tu participais encore du cycle de la création ? Tu es pourvu de multiples ramures, tes branches fendues se font amples, toujours plus amples. Toi, arbre du savoir, connais-tu cette croissance nécessaire gagnée par l'homme au prix de multiples efforts ou bien n'es-tu que plaisir banal, simple objet de consommation qu'on regarde bien calé dans son fauteuil, livré aux regards de tous ? Toi, arbre du savoir, tu es tout déraciné, le sol ne te nourrit plus, tu es sans socle, sans appui. Ô toi arbre, es-tu le savoir du monde ? Es-tu le tout, es-tu plénitude ? Reconnais-tu le champ à tes pieds, tout ruisselant des brumes matinales ? Les longs ombrages de tes ramures en hiver quand le soleil s'est noyé dans les profondeurs ? Peux-tu encore convier les oiseaux à nicher en ton sein ? Arbre du savoir, que sont tes fruits ? Sont-ils comestibles, sont-ils manipulés, toxiques, radioactifs ? Es-tu encore la vie, ou seulement savoir de la vie, de ce qui fut ? Te jette-t-on dehors ? Es-tu un déchet, un problème à évacuer ?
Ô arbre du savoir, tu as encore une chance de survie. Pousse tes racines jusqu'au sein de la terre, jusqu'au coeur du monde. Alors tu ressentiras à nouveau les effets du froid, de la chaleur, les plaintes et les jubilations, les dons et les concessions, Ce sera un nouvel essor. Alors les fruits du savoir deviendront connaissance. Tu pourrais devenir l'arbre de connaissance. D'exhortation rougeoyante, tu redeviendrais pour nous signe, un signe d'espoir dans le discernement de l'homme à nous donné par Dieu : admettre ce qui nous apporte, et la mort, et la destruction. Tes fruits, ô arbre, seraient alors plus que simple savoir, seraient la sagesse originelle qui nourrit la vie du monde.
Wolfgang Kuhn
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